II: Une révolution de coutume
III: Une révolution architecturale
IV: Une révolution scientifique
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I. Une révolution technologique
A partir du Ier siècle avant J.-C., grâce à l’acquisition et à la diffusion de la technique du soufflage, le verre a pu être produit rapidement, en grande quantité et à des coûts relativement faibles. Il devint ainsi à la portée de la plupart des bourses. Les Romains ont joué un rôle particulier dans son histoire, non seulement parce qu’ils ont donné l’impulsion déterminante à la diffusion de ce nouveau matériau mais aussi parce qu’ils ont développé les divers modes d’utilisation. Après avoir acquis les notions de base auprès d’artisans du Moyen-Orient établis en Italie, les verriers romains sont devenus les maîtres d’un savoir-faire inégalé pendant de nombreux siècles. L’introduction du soufflage, l’emploi de colorants et l’utilisation de divers types de fours ont été unis à des techniques de travail dérivées de la métallurgie et d’autres formes d’art très anciennes. Balsamaires (petits vases à parfums), vases décoratifs, assiettes, lacrimoires, urnes, cinéraires, ampoules, amphores, flacons, mosaïques murales, fenêtres et autres produits manufacturés datant des premières décennies de notre ère témoignent de la perfection technique des artisans romains et de leur capacité étonnante à expérimenter le verre dans tous les domaines de l’art.
Les sources littéraires et archéologiques semblent indiquer que les techniques de production les plus innovantes s’étaient diffusées en Italie, et plus précisément sur le littoral de la Campanie, de Cumes à Literne, en passant par l’embouchure du fleuve Volturno, dont le sable constituait la matière première pour les verriers.
Une fois encore, l’extraordinaire état de conservation des pièces retrouvées dans les villes ensevelies par l’éruption du Vésuve en 79 après J.-C. nous offre une occasion rare d’explorer le verre romain à partir des données recueillies à Herculanum et Pompéi.
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