La révolution produite par l’introduction du verre soufflé a également concerné d’autres disciplines étroitement liées à la réflexion naturaliste, scientifique et technologique. A partir de l’époque classique, les propriétés du verre et du cristal de roche ont été exploitées pour fabriquer des objets en verre ardent et des instruments optiques visant à produire des phénomènes de réflexion et de réfraction. Travaillé de différentes manières et notamment sous la forme la plus commune comme le plan convexe, le verre était utilisé pour observer des objets de petite taille. Ces auxiliaires de vue ont joué aussi un rôle très important dans les observations des médecins et des naturalistes.
Parallèlement à ces dispositifs s’est développée l’utilisation des prismes qui, en interceptant la lumière du soleil, projetaient les couleurs de l’arc-en-ciel sur des surfaces lisses.
Les astronomes de l’Antiquité n’ont pas tardé à s’apercevoir que le verre et le cristal pouvaient être utilisés pour construire des modèles de l’Univers particulièrement suggestifs. Les savants qui s’occupaient de mécanique et de pneumatique ont souvent eu recours au verre pour offrir en spectacle les merveilleux effets produits par la contiguïté des éléments. Les nombreux instruments de mesure retrouvés dans les cités vésuviennes et dans d’autres villes de l’Empire sont le signe que le verre transparent permettait aussi de quantifier les liquides de manière plus précise que les autres matériaux. Le verre transparent est donc devenu un élément essentiel à de nombreuses découvertes, le matériau qui permettait d’observer ce qui se passait pendant une expérience.